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Coexistence de différentes institutions au sein d’un même bâtiment

La plupart des résidences royales européennes ne sont plus utilisées en tant que telles pour les familles royales, soit en raison de la fin de la monarchie, soit parce que la famille royale a cédé le bâtiment au gouvernement pour un usage public. Même lorsqu’ils appartiennent encore à la maison dirigeante, ils sont dans la plupart des cas ouverts au public.

De nombreux cas d’anciennes résidences royales devenues des musées peuvent être trouvés également dans les pays européens ayant toujours une monarchie. Historic Royal Palaces est une organisation caritative indépendante qui gère certains des palais royaux inoccupés du Royaume-Uni comme Hampton Court. En Espagne, Patrimonio Nacional est une agence autonome qui administre les sites appartenant à l’État espagnol et qui sont toujours utilisés par le monarque et la famille royale espagnole comme résidences ou pour les cérémonies d’État.

Ce rôle institutionnel est inhérent aux résidences royales qui ont toujours été destinées à accueillir des événements officiels et des cérémonies d’État. Même dans les pays où la monarchie a été abolie, la plupart des palais royaux sont souvent utilisés à de telles fins. Par exemple, le palais royal de Naples a accueilli le G20 en 2021, la conférence des ministres de la culture de la région euro-méditerranéenne en 2022 et accueillera une conférence de l’UNESCO fin 2023.

En Italie, un décret royal de 1919 a permis le transfert de plusieurs résidences royales de la Couronne à l’État. La plupart de ces résidences ont été transformées en musées, mais pour certains palais, le gouvernement a opté pour un usage mixte, laissant ainsi de la place pour les institutions publiques. Selon le décret de 1919, le Palais Royal de Naples était destiné à devenir le siège de toutes les collections archéologiques, médiévales et modernes du Musée national de Naples. Quelques années plus tard, le ministre de l’Instruction publique a décidé d’attribuer ses propres locaux au Musée national et à la place, c’est la Bibliothèque nationale qui a été accueilli au Palais royal en 1927. La bibliothèque occupe environ la moitié du bâtiment, y compris les grandes salles de réception et les appartements privés du roi et de la reine. Après la Seconde Guerre mondiale, les bureaux de la « Soprintendenza » locale (c’est-à-dire du Département du patrimoine culturel local) ont également été installés au Palais. Cette coexistence entre le musée, la bibliothèque et des bureaux publics, mais appartenant tous au ministère italien de la Culture, s’avère problématique. Le musée étant responsable de tous les accès et des parties communes du parc du Palais Royal, il a donc la responsabilité totale en matière de sécurité et d’aménagement.

 

Comment gérer les différentes fonctions au sein d’un même bâtiment ? Comment les fonctions institutionnelles peuvent-elles coexister avec l’ouverture régulière d’un musée au public ? Comment gérer l’accès du public aux bureaux et aux institutions dans des bâtiments où des visiteurs paient habituellement un droit d’entrée ? La réunion technique – qui traitera des questions d’accessibilité et de sécurité – vise à comparer les réponses que d’autres résidences royales européennes ont trouvées (ou cherchent à trouver) à ces problématiques.